Stimulation motrice d'une enfant trisomique : Florence monte à cheval
Stimulation motrice d'une enfant trisomique : Florence monte à cheval
La trisomie 21 est un état qui s'explique par une anomalie génétique. Les humains possèdent habituellement 23 paires de chromosomes. Chez les personnes atteintes de trisomie 21, on observe la présence d'un troisième chromosome sur la 21e paire (Lejeune-Phélipot, 2003).
Il s’agit de l’anomalie chromosomique la plus fréquente au Québec. Cette différence dans le bagage génétique affecte de façon majeure les individus, car les chromosomes contiennent les gènes et ceux-ci déterminent de façon importante le développement (Papalia et Martorell, 2018).
Parmi les aspects du développement fréquemment affectés par la trisomie, on trouve entre autres des retards cognitifs, perceptifs, du langage et moteurs (Cuilleret, 2007). Le présent site ne traitera pas en détail de toutes les particularités développementales des enfants trisomiques, mais seulement de quelques aspects. Les développements moteurs, cognitifs et langagiers seront abordés.
Il faut noter que comme tous les autres enfants, les enfants trisomiques affichent entre eux des différences importantes (Cloutier, Gosselin et Tap, 2005; Lejeune-Phélipot, 2003). Les comportements présentés ici le sont donc à titre d'exemples.
Enfin, les vidéos mettront l'accent sur la façon d'aider les enfants trisomiques à développer leur potentiel au maximum plutôt que sur leurs limitations. En effet, les recherches montrent qu'une stimulation précoce permet d'améliorer la performance des enfants trisomiques dans plusieurs aspects de leur développement (Cloutier, Gosselin et Tap, 2005; Cuilleret, 2007; Lejeune-Phélipot, 2003).
Un des domaines où les enfants trisomiques éprouvent des difficultés est le développement moteur. Ils présentent entre autres une tendance à l'hypotonie, c'est-à-dire à un relâchement musculaire (Piek, 2006). Ceci affecte plusieurs habiletés, dont la posture, la locomotion, la préhension de même que leur capacité à articuler, car les muscles du visage sont aussi relâchés (Cuilleret, 2007).
Dans cette vidéo, on peut voir Florence, âgée de 4 ans, qui fait de l'hippothérapie. On tente avec cette approche de lui faire effectuer différents exercices en utilisant le cheval comme motivation. En présence de l'animal, l'ergothérapeute de Florence précise que celle-ci est plus éveillée, concentrée et disposée à faire des efforts que dans une salle d'entrainement conventionnelle.
Plus précisément dans cet extrait, on stimule plusieurs muscles posturaux qui l'aideront à se tenir droite par la suite. À cette fin, on place Florence dans diverses positions (assise normalement, en sens inverse, couchée sur le cheval ou debout sur des étriers), on fait arrêter le cheval brusquement et on fait varier la vitesse de son pas.
Tout au long de l'exercice, l'ergothérapeute et les personnes qui l'assistent encouragent Florence et stimulent aussi son langage, en lui parlant et en l'invitant à s'exprimer, par la parole ou par les gestes.
Références
Cloutier, R., Gosselin, P. et Tap, P. (2005). Psychologie de l'enfant (2e éd.). Montréal, Québec : Gaëtan Morin éditeur-Chenelière éducation.
Cuilleret, M. (2007). Trisomie et handicaps génétiques associés : potentialités, compétences, devenir (5e éd.). Issy-les-Moulineaux, France : Elsevier-Masson.
Lejeune-Phélipot, F. (2003). Comment vivre avec un enfant trisomique. Paris, France : Josette Lyon.
Papalia, D.E. et Martorell, G. (2018). Psychologie du développement de l’enfant (9e éd.). Montréal, Québec : Chenelière Éducation.
Piek, J.P. (2006). Infant motor development. Champaign, IL : Human Kinetics.